mercredi 12 octobre 2011

Le col de Portet et le lac de l'Oule (VTT)

Encore une belle journée d'automne, comme on les aime : grand ciel bleu, température fraîche le matin (5°C) et estivale dans la journée.
Il n'en fallait pas plus pour inciter les accros de montagne du club, pour une très belle et très difficile randonnée sur leurs montures tout-terrain. Jugez plutôt : 16 km d'escalade à 8,8% de moyenne, longueur totale 55km pour 1600m de dénivelé positif.
Départ de Guchen vers 9h, on a froid aux cuisses mais ça devrait rapidement s'arranger. Un peu de route plate pour rejoindre Vignec, le pied de la difficulté. Y'en a qui s'imaginait qu'on allait monter à Espiaube par la route (déjà très pentue). C'était mal connaître notre guide qui entendait rouler le moins possible sur le goudron.
On emprunte donc une piste qui nous donne le ton immédiatement : ça frise les 12%. Les vêtements tombent immédiatement. La route, tantôt revêtue, tantôt en terre, sympathique mais pentue, nous monte jusqu'aux granges de Lias.


On atteint enfin la crête de Coudet parcourue par un joli sentier, vue panoramique.
Le chemin serpente en bordure d'une forêt de sapins, sombre, majestueuse et odorante. J'étais un peu inquiet, n'ayant pas reconnu cette portion, mais la qualité de roulement s'avéra excellente. On y a rencontré des escaliers pour enjamber les clotures, ce qui a donné lieu à des exercices amusants...


L'itinéraire a finalement la route du Pla d'Adet, que nous suivons sur un de ses kilomètres le plus relevé, soit 10%.
Petit casse-croûte au niveau des granges d'Espiaube. Il nous reste environ 8km à gravir, Jeffminimise un peu la difficulté pour ne pas laisser fléchir le moral. On a parait-il fait le plus dur...
On attaque maintenant la route du col proprement dite : long serpent avec parfois des restes de bitume, mais plus souvent empierrée et poussiéreuse.
Ça monte, ça monte, ça monte. Les moins affûtés mettent le pied à terre de temps à autre.


Chacun monte comme il peut, mais jamais très vite. Je tourne à 5km/h.
Finalement, après 1h30 de ce régime, tout le monde se retrouve au sommet, à 2215m. Les premiers sont là depuis un moment, les derniers ont fini quasiment à pied.

Une vue à 180° sur toue une portion de la chaîne, PeyragudesAzet, les montagnes duLuchonnais, jusqu'à l'Ariège. L'air est bleuté, le soleil inonde tout de sa chaude lumière d'automne. On prend le temps d'admirer, sandwich à la main. Emilien a même pensé à la bouteille de vin ! Un régal pour les yeux et un régal pour le palais.

Mais il faut penser à redescendre, et on attaque la piste qui chute, assez raide, jusqu'au lac del'Oule. On surplombe le lac de très haut, la vue est somptueuse : l'eau d'un bleu profond, les pins à crochet, le Bastan en toile de fond.
La piste a été remaniée pour aménager un parcours de ski : ce n'est pas du meilleur effet, la surface est parsemée de cailloux instables. On met le pied à terre par endroits.


Le tour du lac est plaisant, y'a de la couleur, c'est plat, c'est beau. La descente vers la route des grands lacs est comme toujours superbe, en balcon sur le précipice.
Puis c'est la route, la descente rapide vers Fabian où la pause bistrot est la bienvenue.
Pour éviter la route, on emprunte des chemins ici ou là : il y a des surprises, des bosses imprévues. Le chemin de St Jacques que nous empruntons de Tramezaigues à Vignec est une rareté à ne pas louper. Un chemin en balcon accroché sur les flancs de la vallée de la Nested'Aure.

Rapide retour sur Guchen, où nous commentons notre périple autour d'une bonne canette bien fraîche : merci Serge.

Chacun pour des raisons particulières gardera je pense un souvenir impérissable de cette randonnée à nulle autre pareille. Un grand coup de chapeau à la niaque et au courage de nos compagnes Eliane et Solange, pas aidées par leur matos plus sommaire que celui des hommes. Sans parler de la performance de J-Felix, arrivé au sommet avec un capital kms plus que réduit.
Merci à tous mes compagnons pour cette journée mémorable.

JFR

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