mardi 29 mai 2012

Séjour Cambrils 2012 (Catalogne)

Mercredi 23 mai

Rendez-vous des troupes à 6h15 au foirail, le temps s'annonce beau. Un petit groupe de 7 cyclos forme le convoi qui retrouvera les autres à Cambrils. On charge les vélos sur la remorque, on dispatche les bagages (on dirait qu'on part pour un mois ) dernière bise aux époux et épouses, et c'est parti pour un long voyage sans histoire de 6h30 vers l'Espagne.
Camping Joan : emménagement dans les bungalows (supers), pic-nic vite expédié, les vélos nous attendent pour une balade de 70km vers Llaberia. Il fait chaud, très chaud, autour de 28°C.


La première partie de l'itinéraire est franchement décevante, mais c'était prévisible : un large route proche du littoral, sûre pour les vélos mais ennuyeuse. Heureusement nous quittons vite la civilisation pour rentrer dans les terres et aborder l'arrière pays montagneux. C'est le moment que je choisis pour quitter la troupe de 11 cyclos, victime d'ennuis intestinaux douloureux depuis la veille. Direction le camping par les petites routes, accompagné de Joelle qui n'est pas mécontente d'échapper à la montagne pour ce 1er jour.
Vous pourrez lire la suite du compte-rendu si quelqu'un s'y colle !

Le circuit : 70 km avec 790m de dénivelé positif.

Jeudi 24 mai

La Serra de la Mussara.
Après un petit-dej tardif (8h) et misérable, les rescapés de la veille (tout le monde sauf moi) prennent la route pour une balade qui s'annonce sérieuse, 98km et surtout au moins 1200m de dénivelé.
Après une visite au toubib et chez le pharmacien (super la carte européenne, je n'ai pas sorti un rond !) je décide de rejoindre le groupe en voiture, ça motivera les plus hésitants à poursuivre l'effort jusqu'au sommet de la Mussara.
Le paysage qui nous attend est superbe, nous naviguons au milieu des vergers d'amandiers, d'oliviers, et, plus surprenant, de noisetiers. La Serra de la Mussara se dresse devant nous, imposante et inquiétante : pas fait pour motiver les moins entrâinés. Boostés par l'arrivée de la voiture balai, tout le monde entreprend la longue montée de 10km vers le plateau. En voiture ça monte bien. Les cyclos c'est selon : les plus jeunes et les plus affûtés avalent la difficulté sans souci, les moins aguerris se font violence et finissent au sommet où les attend un pic-nic réparateur. Nous sommes à 973m d'altitude et avons fait 37km.


Une belle halte à la chapelle en ruine de la Mussara nous donne l'occasion d'admirer le panorama depuis ce magnifique balcon sur la Costa Dorada.


Le reste de la randonnée n'est qu'une longue descente vers la plaine, parsemée de côtes assassines, de plus en plus indigestes au fur et à mesure des kilomètres. La chaleur n'arrange pas les choses.
Le GPS de Milou étant à bout de batterie, je dirige la troupe avec la voiture. A 10km de l'arrivée, un panneau vers Cambrils détourne les rescapés du droit chemin, ils n'ont plus besoins de leur guide. Ils ont eu tort, je suis rentré par un très joli chemins à travers les vergers, sauvage et inattendu, si près de la côte.
La journée se termine par un tour à la plage, un bon bain un peu frais pour les plus courageux, et un bon apéro pour tout le monde.

Le circuit : 98km avec 1500m de dénivelé positif.

Vendredi 25 mai

Le tour du Parc Naturel de Montsant.
Encore une journée sans pour moi. L'avantage c'est que ça nous permet de nous lancer dans un itinéraire encore montagnard, sans trop d'appréhension grâce à la voiture suiveuse que je conduirai. D'autant plus qu'avec Anne, nous avons estimé le dénivelé d'après le profil fourni par le Syndicat d'Initiative de Cambrils, à environ 800-900m. On s'est apercu rapidement que le profil était fantaisiste.
Direction donc le Parc Naturel del Montsant, dont nous nous apprêtons à faire le tour, après une approche en voiture d'une quarantaine de kms jusqu'à Cornudella de Montsant.


Le ton est rapidement donné, et ça va durer toute la journée, ça monte et c'est somptueux. Nous parcourerons tout un tas de petite routes tranquilles, au pied des murailles de la Serra de Montsant.


 Beaucoup de haltes pour souffler, admirer, photographier, commenter. Une halte pic-nic à La Bisbal est l'occasion d'une visite plus ou moins forcée dans le village (escarpé !) à la recherche d'un coin d'ombre, parcimonieuse dans la région.
Passée la courte sieste, c'est reparti pour la fin de la boucle. Ma situation de touriste automobile me donne l'occasion de visiter un peu plus que les autres, et j'apprécie au passage le coquet village de Margalef, avec son rio, ses ponts et son pressoir à huile d'olive.
La longue montée vers le col del Grau n'est jamais très escarpée mais usante. Roulante, quelques virages relevés, un dernier kilomètre en trop, et la chaleur et la distance qui fatigue les organisme. Tout le monde finit par rejoindre le sommet.
On s'attendait à descendre après, he bien non. Ca continue à monter pendant encore 8 ou 9 km sur une crête plaisante (en voiture !).
Enfin le début de la descente, la vue est superbe sur la village de Ulldemolins. Belle descente, belle route. Je récupère Joelle dans la plaine, inquiète de voir qu'il faudra bien sortir de là par un nouveau col. Louis se lance gaillardement dans ce que nous espérons être la dernière côte et qui se révèle être en fait un petit col de 5 km, le col d'Albarca.
Le retour vers Cornudella est rapide par 6km de descente.
Tout le monde a sa dose ! Même moi, la voiture c'est crevant. J'avais parlé au départ d'une petite incursion vers Siurana qui promettait beaucoup, mais là, c'est oublié.

Le circuit : 80km denivelé positif 1500m

Samedi 26 mai

Le delta de l'Ebre.
L'étape du jour est plate comme la main, je décide d'accompagner mes complices pour un tour que nous espérons interessant du delta de l'Ebre. Nous décidons de nous approcher au plus près du delta, afin d'éviter la fastidieuse grand route qui y conduit. Départ donc de l'Ampolla.


 Très rapidement nous sommes plongés dans l'ambiance : des rizières à perte de vue. Mais ça n'est pas monotone : nous pouvons observer beaucoup d'oiseaux, des aigrettes, des hérons plus foncés que les nôtres, des foulques. Le paysage est quand même changeant : le bâti est particulier, de petites maisonnettes posées sur une parcelle réduite pour ne pas gaspiller de terrain.
Nous atteignons l'Ebre. Un pont tout neuf l'enjambe, moitié pour l'automobile, moitié égale pour les piétons et les cyclos. A quand la même chose chez nous ! Peu de changement dans le paysage sur cette rive sud du fleuve. Nous atteignons la côte mediterrannéenne au bout de quelques kilomètres, et le décor est maintenant plus sauvage. Nous suivons une piste de sable coincée entre la mer et la lande lagunaire. Des taureaux en liberté paissent tranquillement. Des hirondelles et des perdrix de mer font un vacarme d'enfer autour de nous.
La plage est attirante, nous la rejoignons pour le pic-nic.


La suite de notre périple nous conduit à un poste d'observation qui ne nous apportera rien de plus, ce n'est pas la bonne heure et nous manquons de jumelles. Une nouvelle incursion sur piste sableuse, à l'initiative d'Anne, en direction des salines que nous distinguons très (trop) loin, s'avère un mauvais plan. Les pneus de nos montures sont trop fins pour ces pistes souples.
Retour vers l'Ebre, en observant au passage avocettes et flamands roses (qui le sont moins que chez nous). Une piste cyclable longe le fleuve, il n'en faut pas plus pour aiguillonner la curiosité d'Anne. Nous la suivons en direction de Riumar, la pointe extreme du delta. La piste s'arrête au bout de quelques kilomètres.
Les troupes commençant à faiblir, nous entamons le retour, toujours en bordure de l'eau, assez sympa. Ici ou là, de pauvres bacs transbordeurs, maintenant au chômage, attendent tristement des clients qui ne viendront plus.

Le circuit : 68km avec 124m de dénivelé.

Dimanche 27 mai

Petite balade en ville
Après avoir fait les valises, nous décidons d'un petit tour sur le port de Cambrils, en empruntant la piste cyclable qui suit le front de mer. Tenue de touriste de rigueur : pas de casque (pas bien !) , des tongs ou des baskets aux pieds, pas de cuissard. Les vacances !


La troupe se dirige à toute petite allure vers le port où nous musarderons pendant un moment avant de retourner à nos voitures. Cette sympatique balade finale nous aura fait faire quand même 6km avec un dénivelé positif d'au moins 5m.

En conclusion

Les points forts du séjour :
L'arrière (mais très arrière) pays somptueux. La montagne superbe.
Les circuits agréables quoique longs et pentus.
Le temps toujours beau ou presque.
Les bungalows très confortables.
Les apéros du soir.
La bonne humeur de tous, malgré des nuits "spéciales" (hein! Milou).

Les points faibles :
La restauration pitoyable, les petits déjeuners tardifs et lamentables (nous n'en prendrons qu'un).

JFR

Vos observations seront les bienvenues via les commentaires.
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samedi 12 mai 2012

6 cols dans la musette (du VTT)

Sur une idée de Jean-Michel, nous nous retrouvons à 9h à la base de loisirs d'Arrens. Peu nombreux. Il est vrai qu'il pleuvait chez nous au départ, et qu'il fallait être super motivé, ou inconscient, ou très optimiste, pour prendre la voiture pour rejoindre les Pyrénées. Hé bien les optimistes ont eu raison...puisque c'est une météo beaucoup plus clémente qui nous accueilli au pied du Soulor.
Départ donc pour un petit échauffement sur les chemins avant d'aborder la montagne, dans une atmosphère mitigée où se mêlent quelques rayons de soleil et quelques nuées brumeuses. Un premier rampaillous bien raide nous oblige à grimper à pied, mais ça ne durera pas. Une rapide descente et une longue traversée de la plaine du Gave d'Azun, assez roulante, parsemée d'endroits enchanteurs, tel cet étroit chemin bordé de murets de pierre, et nous voici au pied de la difficulté du jour : la montée au col de Couret par Gaillagos. 6km à 10% de moyenne. Ça roule bien d'abord, sur le bitume, jusqu'au village, mais c'est raide. Encore un kilomètre de petite route relevé, puis c'est le chemin assez roulant, moins raide, mais ça tourne  toujours autour des 10%.
Il nous faut presque une heure pour rejoindre le col. Le brouillard nous a accompagné durant toute la montée : dommage car la vue est partout somptueuse.


Un repos mérité au sommet. Le soleil daigne même faire quelques percées, découvrant les sommets enneigés alentours. On repart vers le col de Couraduque, traversée sans difficulté, avant d'attaquer la légère montée vers le col de la Serre et celui de Bazès. Ces chemins sont désormais bien connus de nos vélos. Par contre le col de Bazès nous offre une vue inhabituelle, puisque nous l'avons toujours passé par beau temps.
Nous regardons différemment la longue traversée vers le col de Cantaou, dans la brume. Ça va plus vite, pas d'arrêt photos !




Après la cabane de Cantaou, nous changeons de versant pour rejoindre le col de Soum. La traversée sur la crête de la Serre est abandonnée, faute de visibilité. J-Michel est impatient de s'élancer dans la pelouse attirante qui redescend vers Arrens. C'est l'endroit le plus magique de la balade, une pelouse comme de la moquette, une pente abordable. C'est doux, c'est lisse, c'est joueur. Eliane ne peut s'empêcher de faire un soleil pour goûter la douceur du revêtement. Quelques fleurs viennent agrémenter le regard, nous avons rencontrer des gentianes printanières et de Koch, ainsi qu'un étonnante orchidée jaune.


La fin de la descente est plus technique, un chemin caillouteux et instable que les néophytes passent sans trop de mal, mais ils évitent soigneusement la partie qu'ils reconnaissent pour y avoir galéré l'an passé.

Tout le monde se retrouve aux voitures où le "bar des nazes" a rouvert exceptionnellement : la menthe à l'eau fut appréciée de tous. Un pic-nic convivial nous a rassemblé, sous le soleil retrouvé.

Belle journée malgré l'absence de vue, pas de pluie. Nous avons roulé 29 kms pour un dénivelé de 850m.
Les optimistes : Eliane & André, J-Michel, J-Claude, Jeff.

JFR

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