vendredi 18 février 2011

Deux petits cols pour les retraités

Une magnifique journée s"annonce dès le matin. Température douce, ciel bleu, soleil éclatant. La montagne est dégagée, d'une blancheur éclatante après les chutes de neige récentes.
Il n'en faut pas plus pour motiver les amoureux des Pyrénées. La météo annonce de la pluie pour samedi, nous sortirons donc vendredi. J'appelle les cyclos-montagnards susceptibles de m'accompagner : pas beaucoup de succès. Un tel a déjà programmé sa journée, tel autre est coincé à la maison, cet autre est au travail. Finalement ce sont trois de ces veinards de retraités qui se retrouvent aux Puntous de Laguian à 13h.
Direction Bénac, près de Tarbes, pour un départ prévu vers 14h.

Col de la Croix Blanche: panorama vers le nord
A Bénac, la montagne n'est pas loin, d'une blancheur matte, qui se découpe sur l'azur du ciel. Direction plein sud, dans la vallée de l'Echez. On traverse Orincles, et pour éviter la route de Lourdes à Bagnères, trop fréquentée à cette heure, on tourne dans la petite enclave de Paréac, sauvage et calme. La douceur de l'air nous surprend: un régal. Bon, le plaisir se paye, il va falloir monter jusqu'à Bourréac, par un bon rampaillou de 12%. Le village pyrénéen est typique, rues étroites, serpentant entre les maisons aux toits d'ardoises. La vue sur la montagne est somptueuse, rien ne vient gêner la vue.
Après une rapide descente, voici Lézignan, puis la route de Lourdes, droite, circulante. Dans la ville mariale, nous rejoignons la coulée verte pour bénéficier d'un peu de tranquillité: beaucoup de promeneurs à pied profitent de la belle après-midi. Ils ne nous dérangent pas trop. Nous poursuivons jusqu'à la gare de Lugagnan, point de départ de bien de nos randonnées montagnardes.

Direction Est, vers Juncalas, dans la vallée de Castelloubon, encaissée et fraîche au début, mais plus évasée et ensoleillée par la suite. Magnifique petite vallée, tranquille, entretenue par quelques agriculteurs rescapés et encore très vivante. Le soleil est doux, la végétation se réveille: les premières pulmonaires nous acceuillent.
Ça monte tranquillement, quelques petits coups de cul ici ou là, mais la moyenne de la pente est assez faible. Après Juncalas, la route se redresse un peu avant d'arriver sur un sympathique petit plateau qui nous amène à notre premier col, le col de Lingous (575m).
Nous sommes maintenant à flanc de colline sur la petite route qui s'élève tranquillement (3 à 4%) en une suite de circonvolutions qui épousent le relief. C'est beau, la vue sur la plaine de la Bigorre apparaît petit à petit, le ciel est clair et lumineux.
Petite pause à Arrodets pour admirer le paysage. Somptueux. Nous obliquons vers le village pour rejoindre le col de la Croix Blanche. Environ 1,5km à monter, par une pente sévère. Mais quelle vue à 360°! On en oublie la rudesse de l'escalade.

La rude pente d'Arrodets

A la Croix Blanche (830m) nous sommes à la hauteur de la neige: mais elle fond rapidement.
Petite pause, casse-croûte, photos, on prend quelques repères dans le paysage: nous sommes au pied du Montaigu, pointu et majestueux.

La croix blanche, au pied du Montaigu
La descente est très inclinée jusqu'à Neuilh, souvent 12 à 13%. Elle est plus plaisante ensuite, mais moins ensoleillée. On passe devant le préventorium d'Astugues, avant de retrouver la vallée de l'Oussouet qui nous ramèneras à Trébons. Quelques kilomètres de grand route, peu agréables, nous conduisent à Mongaillard, puis His. Nous rentrerons par une dernière belle côte qui nous déposera sur la magnifique crête de Visker, superbe balcon tourné vers la chaîne Pyrénéenne. Dernières émotions visuelles avant de redescendre rapidement vers notre point de départ.

Tout le monde est rentré ravi de cette courte mais belle balade, qui s'est déroulée dans des conditions exceptionnelles. On en a pris plein les yeux.
Nous n'étions que 3, Bernard, J-Claude et moi. On y retournera avec tout le monde !
Nous avons parcouru 51km pour un dénivelé de 705m. Finalement on monte plus dans le Gers!

JFR

Vous trouverez le circuit ici (nous en avons parcouru une bonne partie, lors d'une sortie montagne, en 2002).

PS : Samedi- Finalement il semble que la météo se soit encore plantée. Bonne balade à ceux qui sortiront.

samedi 12 février 2011

St Arrailles-Mirannes

La douceur de la semaine a réveillé les marmottes. Ce sont donc trois d'entre-elles qui se sont présentées au point de ralliement, pour retrouver les accrocs de la petite reine. Pourtant le temps n'est plus aussi beau, beaucoup de nuages peu engageants et un vent d'ouest plutôt frais.

On part tous ensembles sur la route de César, face au vent. Il apparaît bien vite que les marmottes ont les jambes encore endormies, et décision est prise de former deux groupes de niveau équivalent. Les plus entraînés me suivent pour un petit circuit de 60km avec en principe un dénivelé moyen de moins de 500m. Tranquille.
Nous descendons dans la plaine de l'Osse pour rejoindre St Arrailles. Le vent n'est pas trop gênant, surtout derrière, et c'est à bon train que nous arrivons au pied de la côte de Mirannes. Un bon courant d'air dans le dos nous propulse vers le sommet. Nous obliquons vers le sud en restant sur la crête: des rafales nous déséquilibrent fréquemment.C'est un vrai toboggan qui se présente à nous, avec des bosses très pentues, un bon casse-pattes. Au château d'eau de Chapelle nous admirons le paysage à 360°, il domine la vallée de l'Osse à l'ouest et celle de la Baïse à l'est. La vue est malheureusement ternie par la grisaille du ciel.
Sur la route de Montesquiou, nous plongeons pour une longue descente vers l'Isle de Noë. Le retour par Mouchès vers Mirande est classique. La petite route sur la rive gauche de la grande Baïse est tranquille et plaisante.

Mouchès

Mirande. Denis, marmotte la plus en forme, nous quitte pour rentrer au plus court. Les 4 rescapés continuent vers Berdoues pour remonter le coteau vers Ponsampère. La pente est régulière, agréable. Mais sur la crête, ça se complique: encore une succession de bosses, toutes aussi traîtres, qui entame les énergies. On débouche au dessus de Bazugues. Chacun appréhende la presque dernière côte qui nous conduit à Barbas: elle tient ses promesses! pas vraiment dure, mais après les autres...
La descente vers le lac de Miélan nous permet de récupérer avant la douce remontée vers le Padouen. Ouf!!

Au total nous aurons parcouru 61km pour 660m de dénivelé. Le logiciel de cartographie s'est planté dans ses calculs. Pas de gros dénivelé en fait, mais beaucoup de petit rampaillous qui font mal aux jambes.

Pour les amateurs de bosses, allez voir le circuit ici.

JFR

Etaient présents : Pascal, Aimé, Denis, René, J-Claude, Bernard, Jacky, Jeff.

samedi 5 février 2011

Le tour de Bazian

Superbe après-midi printanière, grand soleil et température douce (12°C).
C'est avec la joie au coeur que nous partons pour notre randonnée hebdomadaire. Au menu, le moins de dénivelé possible. Nous rejoignons donc très vite la plaine, en bas de Laas, pour nous diriger vers Montesquiou, Riguepeu et Bazian. Ce n'est pas la partie que je préfère, mais ce fut relativement agréable. La nature se réveille sous les premiers rayons un peu chauds, les agriculteurs ont transformé le paysage en prévision des semailles : des labours partout, les mottes souvent émiettées par le gel, le blé qui commence à taller, le colza qui relève la tête.


L'amorce du printemps a aussi perturbé Jacky, il ne sait plus comment s'habiller; il en a oublié son porte-jarretelles, et ses bas ont tendance à tomber sur les chevilles.
Nous arrivons au pied de Bazian, il est prévu que nous évitions la montée au village. Nous le contournons donc par une jolie petite route, dans la vallée de la Mouliaque, qui nous permet d'admirer le château sous tous ses angles, avec un contre-jour du plus bel effet.
Nous restons dans la vallée, très sauvage et très paisible, et nous arrivons rapidement au château de St Yors : est-ce le soleil? est-ce l'envie de musarder? toujours est-il que tout le monde s'arrête pour admirer la magnifique tour-porte médiévale de l'ancien castelnau de St Yors (St Georges), et qui est tout ce qui reste du bâtiment construit au XIIIeme siècle.


Nous avons roulé sur le plat jusqu'à maintenant, il va falloir bientôt aborder la côte. La 1ere nous amène sur la route de crête qui va nous conduire par une succession de bosses à Castelnau d'Angles. Un petit coup d'oeil en passant sur la porte médiévale. La vue alentour est superbe, on devine la montagne au loin, drapée dans la brume de beau temps.
Nous resterons sur la crête jusqu'à la route de Bassoues. Plongée dans la vallée de la Baradée et remontée sur la crête suivante, nous ne la quitterons plus jusqu'à Miélan. Que de bosses, pas de longues côtes mais de petits rampaillous assassins qui finissent par user les jambes.

Tout le monde arrive sur la place avec la joie d'une agréable balade, sur un circuit que nous n'avions pas fait depuis un moment et qui a été un enchantement.
En fait je crois que par ce temps là, toute les balades sont magnifiques...

Ont eu le plaisir de partager ce moment avec moi : Solange, André, J-Pierre, René, J-Claude, Jacky et Bernard. Nous avons parcouru 67km pour un denivelé modeste de 656m.

JFR