jeudi 3 novembre 2011

André, Eliane et le col d'Agnel

La poste étant ce qu'elle est, c'est avec beaucoup de retard que nous parvient ce récit de l'ascension par nos St Dodais du col d'Agnel, dans le Queyras (Hautes-Alpes)

"12 juillet 2011
Eliane et moi étions au sommet de l'Izoart, nous savourions la beauté du paysage, après l'ascension à vélo dans laquelle nous n'avions pas trop souffert : 'un bon jour'. Des cyclistes discutaient de leur périple en évoquant le col d'Agnel. Ça fit tilt dans notre tête : on ne l'a jamais gravi, on ira le faire après demain.
Et le surlendemain, nous y voici : super beau temps, ça donne le moral.
Eliane est partie depuis un quart d'heure, je démarre à mon tour. Je me sens bien dans mon corps et dans ma tête.


Voici le premier village avec des maisons aux formes inhabituelles, tout en bois, souvent même les gouttières, et quelquefois les toitures aussi. Ici le P.V.C ils ne connaissent pas, "nous sommes dans le Queyras". L'oeil s'habitue et je finis par trouver ça beau au pied du col (ça c'est pour Joël).



Dans la courbe d'un virage, une roue en bois tourne, propulsée par une mini fontaine. Plus haut, dans l'herbe fleurie et même dans les prés de fauche, des marmottes se prélassent, pas du tout effarouchées. J'imite leur cri d'alerte et ça marche : tout le monde aux abris : c'est l'extase ! "je vais bien, tout va bien".
Quelques lacets plus loin, sur un replat, le goudron change de couleur : la route est tapissée de milliers de cigales qui chantent en cacophonie. Pourquoi sont-elles là ? peut-être une techno-parade ? ou plus probablement, du fait d'une nature préservée de la pollution.
Je continue l'ascension, mon regard est attiré par une stèle en hommage aux victimes de guerre morts pour la France : pendant un temps, des pensées tristes traversent mon esprit ; "l'humanité est trop souvent lamentable" .
Je continue de grimper malgré tout, je rattrape Eliane : "ça va, c'est dur ? - ça va - bon à tout à l'heure ! " Je suis aux trois quarts du col : sur le côté gauche, un muret de grosses pierres, bâti pour soutenir le talus , mais aussi une verrue dans ce cadre grandiose. J'aperçois soudain dans les fissures de jeunes belettes qui jouent entre elles : ça court, ça cabriole, ça aussi c'est beau ! Décidément, aujourd'hui tout est réuni pour notre plus grand plaisir.



Mais au fait, la carte routière mentionne des doubles chevrons : où sont-ils ? Je scrute le sommet, il faut gérer. La fatigue arrive, hé oui quand même : tiens, d'un coup c'est plus dur, les voici les 12%, mais ça passe quand même pas trop mal. Je me retourne et j'aperçois Eliane dans les lacets inférieurs. Encore un kilomètre et c'est gagné ! Je termine fatigué mais satisfait de cette randonnée, l'une des plus belles de ma carrière cyclotouristique. Eliane me dira la même chose.
Et maintenant, il ne reste plus qu'à plonger dans la descente. Du pur bonheur!

André "

Pour info : l'ascension depuis Château-Queyras est longue de 20,5 km pour un dénivelé de 1381 m et un pourcentage
moyen de 6,6%

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