mardi 11 novembre 2014

Randonnée des "longs nez" dans la morne plaine


Exceptionnellement, le rendez-vous est fixé à 9h sur la place, nous
avons décidé de rouler toute la journée.
Exceptionnellement encore, nous nous retrouvons à ... 88 cyclos, sur
l'immense esplanade, au pied de notre hôtel, dans la banlieue de ...
Pékin. Il fait 6°C mais le soleil matinal nous réchauffe un peu la
couenne. Et les « longs nez », c'est nous : c'est ainsi que les chinois
appellent les blancs, on devine pourquoi.
88 vélos donc, tous identiques, rouges ou blancs, VTTs d'excellente
facture.
Nous partons en direction de Pinggu, une "petite" ville de la banlieue
de Pékin, à 80 km tout de même. Tout est démesuré ici, les places, les
routes, les voies cyclables que nous utiliserons quasiment pendant tout
le parcours. La circulation dans la ville est facile pour les cyclos,
sauf dans les carrefours où tout le monde se retrouve sur la même voie.
Les routes principales sont constituées d'une chaussée à double voie de
circulation pour les voitures, encadrée de deux routes pour les deux
roues (4m de large chacune). Revêtement parfait.
La route est bordée de chaque côté par une large bande réservée au
commerce, avec ses pancartes et calicots, et toute l'agitation
afférente. Derrière cette façade, les habitations, je suppose.

Nous ne verrons pas de campagne pendant tout le trajet : soit des
commerces, soit de nombreuses plantations d'arbres, surtout peuplier,
parfois ce qui ressemble à des pépinières. Des champs, que tchi !

On va doubler ou croiser toute une faune cycliste étonnante, toute
équipée de moteurs électriques - je pense que les moteurs thermiques ont
été interdits de circulation pendant la durée du conseil de l'APEC
(réunion internationale des pays du Pacifique).

Que retenir de cette longue traversée de la morne plaine du district de
Pékin ?

La propreté de façade sur les grands axes et dans la capitale (l'effet
APEC)
La circulation, importante mais pas trop : la circulation alternée a
été décrétée cette semaine
Beaucoup de deux roues, mais on est loin de la foison des pays
asiatiques voisins.
Les marchés de pleine rue, fréquents et colorés. Ils empiètent
généralement sur la voie cyclable.
L'immense variété de fruits et de légumes présents sur les étals, la
plupart manifestement cultivés localement.
La dimension impressionnante des petites villes : le district de Pékin
compte 23 millions d'habitants.
La poussière qui recouvre tout : la région est très sèche actuellement.
La saleté de la cuisine du restaurant musulman où nous nous arrêtons
pour déjeuner : plat unique délicieux, pâtes au bœuf, qui nous permettra
d'expérimenter les baguettes (pas de couverts en Chine).

Un peu frustré par l'omniprésence du tissu urbain en bordure des grands
axes, je me permets de m'écarter de l'itinéraire pour aller voir
l'envers du décor et rouler dans la campagne : et là, je vois des
cultures, des villages, plutôt sales et désordonnés, la vraie vie, quoi.

Nous arrivons à Pinggu vers 16h, il est temps, le soleil est presque
couché. Le froid tombe très vite.
Nous avons parcouru 80 km avec un modeste dénivelé de 180m.

JFR

Lisez le compte-rendu complet du voyage en chine et voyez les photos en suivant ce lien :
http://mesrandoscyclo.blogspot.fr/2014/11/sejour-cyclotouriste-pekin.html


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