Nous
attendions une météo favorable, la semaine de Noël a été belle et douce, tout
du moins à son début.
Les jours
du reveillon et de la nativité étant tabous, c'est le lendemain de la fête que
nous programmons notre ascension.
Il ne
fait pas très chaud, à notre départ de Sarrancolin : 5°C et un vent de face,
habituel dans la vallée des Nestes, soleil voilé. Les inconditionnels sont là :
Eliane, André, Fred et Jeff. On ne manquerait pour rien au monde ce
traditionnel rendez-vous, occasion de monter l'Aspin tranquillement, rien que
pour le plaisir...
Le trajet
jusqu'à Arreau est plat, ou presque, nous l'avalons sans mollir, histoire de
s'échauffer les jambes. Le pied du col est là.
-Km11,
11km avant le sommet.
Les 2
premiers kilomètres sont à l'ombre, nous attendons le retour à la lumière pour
nous découvrir un peu.
-Km9,
petite pause pour se mettre à l'aise : on aura vite chaud au soleil, pas besoin
de transpirer. Ca ne monte pas encore
beaucoup, le vent a disparu. Nous admirons le paysage qui commence à se
dérouler sous nos yeux.
-Km8, les
trois kilomètres à venir sont faciles, 5 à 6%, on gère tranquillement. La vue
est magnifique vers le sud, nous pouvons nous régaler à la vue des sommets
enneigés. La Hourquette d'Ancizan est à un jet de pierre, ça sera pour une
autre fois. Un arrêt photo s'impose au dessus du village d'Aspin-Aure, englouti
au fond de son étroite vallée, surplombé par le col éponyme : superbe point de
vue.
-Km5, le
début de la véritable ascension : un kilomètre à 9,5%, les 4 suivants à 8%. Le
premier est rude, la route est droite, on n'en voit pas la fin. Les suivants
sont moins raides, mais les jambes commencent à peiner. Heureusement le paysage
distrait l'esprit et lui évite de penser à la fatigue. Le col est là, devant
nous, si près mais encore bien loin...
-Km2,
avant-dernier lacet, la vue se dirige maintenant vers le col de Peyresourde et
les sommets du Luchonnais. Magnifique !
-Km1, le
moral remonte à toute allure, et le cycliste accélère : c'est comme si on était
arrivé. Il est vite avalé, et c'est enfin la récompense : André est déjà là,
Fred arrive en même temps que moi ( mais par l'autre versant : il a eu le
temps de redescendre à Payolle et de
remonter le col ), Eliane me suit de près.
C'est un
balcon magique : où que l'on se tourne, la vue est somptueuse, et nous en
profitons longuement.
La
température est basse mais pas de vent, l’atmosphère est agréable. On se
change, les sous vêtements sont trempés, et on sacrifie aux traditionnelles
photos.
Il faut
penser au retour : la descente est rapide, avec des vêtements secs, il ne
fait pas froid. Un vautour nous survole, élégant et puissant, il se pose près
d’une bergerie et se laisse photographier sans crainte : l’appât de la
charogne endort la méfiance…
Retour
dans la plaine, c’est d’un bon train que le benjamin de la troupe nous ramène
aux voitures.
Encore un
excellent souvenir à ranger dans la musette.
JFR