dimanche 5 juillet 2015

De Valentine au Port de Balès

C'est la traditionnelle randonnée du Bleu de Valentine, nous y retrouvons aux aurores, Solange, J-Pierre et moi. La journée s'annonce encore très chaude, et nous voulons profiter des heures fraîches de la matinée pour attaquer ce gros morceau qu'est le port de Balès.
A 6h50 nous sommes les premiers inscrits, et à 7h nous sommes sur les vélos.
Le début du circuit est vraiment très sympa : nous empruntons une véloroute sur une vingtaine de kilomètres, le "parcours cyclable de la Garonne". Actuellement terminé de Fronsac à Carbonne, soit une centaine de kilomètres, il devrait relié à terme Toulouse à Luchon.


Cette véloroute nous emmène en toute sécurité et tranquillité jusqu'à St Just de Valcabrère. Nous admirons au passage la superbe basilique romane et au loin, perchée sur son rocher, la cathédrale de St Bertrand de Comminges.


Nous quittons la véloroute à Sarp, au profit de l'itinéraire classique vers le port de Balès, dans la vallée de l'Ourse. Je reconnais au passage certains noms de villages, que nous avons traversé à VTT il y a peu de temps : Bramevaques, Sacoué, le col de Mortis. Ça monte très doucement jusqu'à Mauléon-Barousse, où un ravitaillement copieux (et gratuit !) nous attend.
Nous voici à pied d'oeuvre, le pied du col est là. Plus que 19 kilomètres à grimper, et un dénivelé d' environ 1200m. Il faut bien reconnaître que les 6 premiers kilomètres de montée sont faciles, excellent pour la mise en train. Nous passons le joli village de Ferrère sans avoir trop souffert. Mais peu après les chalets de St Nérée, ça se gâte et les pourcentages atteignent rapidement des valeurs à 2 chiffres. Chacun gère la pente à sa façon: les cabris devant, que l'on ne reverra plus et les tortues derrière, qu'on reverra de toute façon au sommet.
J'aime particulièrement les passages les moins boisés, la pelouse de Batmale, où nous naviguons de lacet en lacet au milieu des prés verdoyant, au son des clarines des limousines. Malheureusement, c'est le signe d'une difficulté accrue, et les deux ou trois kilomètres à venir sont redoutables (>10%).
Mais voilà la délivrance ! Nous sortons de la forêt et arrivons à la porte du Balès, une échancrure entre deux rochers à partir de laquelle le paysage change complètement, et la pente s'atténue légèrement.

La porte du Balès  (en montant)

La porte du Balès (en descendant)

Sous nos yeux, s'ouvre le magnifique vallon de Séoues, grandes prairies ouvertes où le blanc des linaigrettes le dispute avec le rose des œillets et le mauve des chardons.
Il reste 2.5km d'escalade et encore un bon dénivelé, mais ça sent bon la fin. Le corps puise dans ses dernières réserves et nous dépose au sommet. Ce n'est pas le grand beau mais le ciel est lumineux et le soleil un peu voilé. Pas de vent, 25°C, le pied !


Nous sacrifions à la traditionnelle photo, prenons le temps de nous restaurer au ravitaillement (nos prédécesseurs ont eu faim et ne nous ont pas laissé grand-chose !) et d'admirer le paysage.
Nous décidons de redescendre par le même itinéraire : le circuit prévoit une descente par Bourg d'Oueil, mais la route de Luchon à Labroquère n'est vraiment pas intéressante.

Il fait chaud au sommet mais nous rencontrons la brume du côté de Ferrère et il fait 6°C de moins. Ça n'empêche pas la tenue de la fête des faux et le concours de la Dailhade, qui nous rappelle bien des souvenirs.
La Dailhade de Ferrère

Nous retrouvons notre véloroute à Sarp, la direction Valentine nous fait visiter la région de Labroquère, l'occasion de grimper quelques petites côtes supplémentaires. La dernière partie, vent dans le dos, est rapide. Nous retrouvons notre point de départ à 13h08 : l'apéro est terminé. Il faut choisir, le grand circuit ou l'apéro...
La randonnée a rassemblé 175 cyclos, dont 33 gersois. Nous avons parcouru 98km avec un dénivelé positif de 1580m.

JFR

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