samedi 7 juin 2014

Le "vrai" Tourmalet de Campan

C'est aujourd'hui la traditionnelle "Montée du Géant". Nous sommes conviés par le conseil général, pour accompagner la sculpture monumentale qui symbolise le 1er passage du Tour de France, le 21 juillet 1910.
L'occasion d'un grand rassemblement festif, très prisé des cyclistes de toutes obédiences, une opportunité de monter le fameux col entre copains.

 Le Géant s'apprête à grimper sur son camion...

On se retrouve à Bagnères de Bigorre, devant l'ex-centre d'entrainement Laurent Fignon. Toute petite délégation Miélanaise, Eliane, André et Jeff, les autres ne se sentaient pas en condition et la météo était incertaine : ils ont eu tort, un grand soleil nous a accompagnés tout au long de l'escalade.

Nous partons avant la grande cohue, comme beaucoup nous préférons prendre un peu d'avance pour arriver à une heure raisonnable. Les 10 premiers kilomètres, peu pentus, sont un excellent échauffement. Ils nous permettent d'atteindre le pied de la vraie côte, à Gripp, où les choses sérieuses commencent : il nous reste 13km à gravir, des pentes oscillant entre 8,5 et 10%.

 Les vaches aussi sont de sortie...

A partir de maintenant, c'est chacun pour soi : heureusement, il y a plein de soi sur la route, et l'on est tirés, soit par celui qui nous précède et va moins vite, soit par celui qui nous double (et y'en a beaucoup plus !)
En ce qui me concerne, une petite pause de 3 minutes à La Mongie me permet de décontracter un peu les jambes : on vient de se payer 2km à 10% qui laissent des traces.
Il reste environ 4km pour rejoindre le col, je mets le pignon de 32 et j'attends que ça ce passe. Le Géant, entouré de la fanfare, me dépasse sans trop se fatiguer...


Un vent violent, que nous subissons de face depuis les paravalanches de La Mongie, nous prend maintenant suivant son humeur, tantôt de dos, tantôt de face, et souvent de côté. Il devient alors dangereux car il nous déséquilibre. J'ai vu des cyclos poser le pied à terre pour ne pas tomber, j'en ai vu un tomber devant moi.
Heureusement il est moins présent vers le col, et le dernier kilomètre, quoique difficile (9,5%), est avalé sans trop de soucis.


Une foule immense encombre le col : les bandas, les cyclos, les accompagnateurs. On ne passe qu'à pied.


Il fait bon, 21°C, peu de vent et qui nous sèche rapidement. Un casse-croûte géant nous est proposé, avec des produits locaux : jambon, fromage, gâteau, et des fruits énergétiques d'un peu plus loin.
J'ai rarement vu autant de monde à cette occasion (la TV parle d'un millier de cyclos), je pense que les derniers arrivés devront se passer de ces bonnes choses.

Nous redescendons rapidement vers la vallée, face au vent, qu'André mate d'un coup de pédale énergique : increvable ce gars là !

Nous avons parcouru 55 petits kilomètres, avec un dénivelé de 1560m. Bonne préparation pour le Cantal que nous retrouvons dans 5 jours...

JFR

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