Etape de la route des Chateaux, via Moulis
Vendredi matin, 18 Mai, 7 heures…
Je lève la pointe du rideau vivement coloré du mobil home pimpant pour voir la couleur du ciel.. Léger voile gris perle, pas de vent ! Rien de bien méchant qui puisse nous décourager de bon matin.
Assortiment de confitures sur pain peu convaincant et sans beurre…. Grand bol de nescafé, un nuage de lait…. classique en somme.
Dans un même élan enthousiaste, Claude et moi-même passons nos tenues sportives pour l’exploit du jour. D’un commun accord nous optons pour le circuit n° 2 (vraiment le premier nous sous-estime). 30 kms environ en compagnie de tout le club, cela nous permettra par la suite de nous restaurer sans remords - Déjà Dany, Karine et Suzy nous attendent aux portes du camping, départ prévu 9 heures. -
Ces messieurs cachent leur joie de nous voir participer à leur périple de la matinée.( D’ailleurs pas fatigués du tout ils se lâcheront dans les derniers kilomètres, nous montrant gentiment le chemin direct pour parvenir à l’auberge).
Facile le matin de se laisser guider sur des petites routes encore méconnues, bordées de grands arbres et de prés bien verts, longées parfois d’habitations basses aux jardinets surchargés de fleurs ; Merci à Jeff pour ce parcours loin de l’effervescence routière traditionnelle des grands week- ends du mois de Mai.
Et pendant que Suzy encourage vivement sa mère ‘’plus vite maman, plus vite ‘’ , un frémissement parcourt le petit groupe à l’annonce du dernier tronçon qui fera regrimper un peu la moyenne déplorable de la matinée… La faute à qui ? ….Midi 30 ; c’est l’heure. A « La boule d’or » de Moulis en Médoc une petite salle nous est réservée, poutres au plafond, aquarelles sur les murs, nappes et serviettes blanches, bon repas, service assuré, ambiance sympa, l’endroit est accueillant.
Mais il s’agit malgré tout de ne pas traîner, les kms nous attendent.
Motivées nous sommes !!!conscientes malgré tout de ne pas être à la hauteur d’Eliane et Solange à qui rien ne fait peur, nous repartons à trois cette fois pour suivre la route touristique des châteaux,certes beaucoup plus fréquentée mais pas de problème d’itinéraire, impossible de se perdre ( idem : ces messieurs cachent leur joie de nous voir bifurquer au premier croisement ).
Petit détour pour admirer le magnifique domaine du Château Margaux avec ses bâtisses imposantes nichées dans un écrin de verdure au bout d’une très longue et belle allée bien ombragée .Immenses étendues de vignes rigoureusement taillées à hauteur identique et dont l’uniformité est juste interrompue par le rouge intense des rosiers plantés en bordure de chaque sillon. Bien sûr que nous nous arrêtons pour prendre quelques photos. Qui ne le ferait pas ? Mais déjà c’est un peu plus difficile de reprendre nos vélos. Et nous commençons à compter les kms qui nous séparent de notre lieu de résidence . Courage, courage…
Le voile laiteux se déchire pour laisser place à quelques rayons de soleil et un coin de ciel bleu. Avec nos superpositions de tee- shirts et de maillots, nous commençons à avoir vraiment chaud (même beaucoup trop ).
Heureusement dans une courbe se profilent les jardins magnifiques du châteauBeychevelle dont les parterres de fleurs attirent irrésistiblement le regard et sollicitent une petite photo de plus. On entortille autour de la taille les K-Way décidément encombrants, on boit une petite gorgée (d’eau bien sur), pour se requinquer. .A tour de rôle, Dany, Claude ou moi- même passons en tête selon nos possibilités, commençant à trouver que l’on a sûrement du se tromper sur la distance. Le circuit a certainement davantage de kms que prévu !…Et le faux plat du dernier tronçon de route nous conforte toutes trois dans cette idée. Certes ils sont magnifiques ces châteaux, encerlés de murs avec de hauts portails en fer forgé, -et trop souvent fermés -, mais ils en deviennent presque hostiles, là, à ce moment précis, 17heures et 10 kms du camping.
Pauillac : on y est ! Il faut quand même faire attention au rond point et prendre la bonne direction ( échaudées par notre périple- à pied cette fois- de la veille, nous restons plus que vigilantes aux indications.
Comme il est accueillant ce camping des Gabarreys et plus encore la terrasse calme face aux champs avec en ligne de mire , vue sur les innombrables carrelets qui longent l’estuaire. Mais vite vite pas le temps de traîner, nos chers époux vont bientôt rentrer pour filer illico presto sous la douche et non moins vite au bungalow de l’apéro. Alors il faut que l’on soit prêtes avant…et peut- être même qu’ils auront le temps de vérifier nos vélos, calculer nos moyennes, et surtout nous raconter leurs exploits !
Patricia
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